Le blog de Sylvie Etche

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Le chevalier au loup - Bernard MEYSONNET

 

J’ai entamé la lecture de ce livre sans trop de conviction : d’habitude j’aime les romans d’amour, pas les romans historiques ; Or celui-ci se passe dans les années 1200.

Malgré tout j’attaque la lecture du Chevalier au loup, un soir où la fraicheur invite à se vautrer sur son canapé, sous un plaid bien chaud. Première surprise, la forme : une écriture de couleur pourpre ! Inhabituelle mais néanmoins originale et agréable, et qui ne nuit aucunement à la lisibilité. Et puis, pour nous plonger dans le contexte historique, des lettrines à l’ancienne et des écussons pour entamer et clore les chapitres.

Je lis la première page : un homme se retrouve dans la forêt, pétrifié face à un loup qui l’observe. Et il nous invite à découvrir comment il en est arrivé là, puis ce qu’il a fait ensuite. Dès la première page, je suis séduite. L’écriture est douce, belle, efficace, sans fioritures inutiles. Dès lors je ne pourrai plus m’arrêter : c’est d’une traite que j’achèverai ma lecture.

C’est l’histoire de Guilhem, un petit garçon né à Muret en 1198, et qui après une enfance paisible va vivre malgré lui de nombreuses péripéties avant d’être impliqué, alors qu’il n’est qu’adolescent, dans l’authentique bataille sanglante de Muret en 1213. C’est à travers ses yeux d’enfant innocent que nous découvrons ses mésaventures, ses voyages, ses valeurs, ses convictions, ses amours aussi, dans un récit qui malgré son époque apparait terriblement moderne et parfaitement d’actualité, et balaye des thèmes aussi universels que la famille, la fraternité, la loyauté et la trahison, le patriotisme, l’esclavagisme, et même l’immigration et l’intégration. Tout au long du roman, le garçon utilise le vocabulaire de son époque et celui-ci est traduit en bas de page, ce qui permet au lecteur de découvrir l’ancien français de façon amusante. De même des notes explicatives ponctuent judicieusement le récit et nous éclairent souvent sur une anecdote ou un point précis.

Finalement, une fois arrivée au bout des 150 pages de l’histoire de Guilhem le Chevalier, je me suis dit que j’en savais bien peu sur la ville où je demeure pourtant depuis 15 ans. Ce roman documenté nous en apprend énormément sur l’histoire de l’Occitanie, tout en évitant d’être rébarbatif pour ceux qui ne sont pas férus d’Histoire.

Bref je n’ai eu qu’un seul regret : que le récit ne continue pas, car on n’a plus envie de quitter Guilhem qui est si attachant ! Une suite s’impose !  

 

 



03/02/2019
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